Néobanques : la promesse des paiements internationaux

Si les néobanques ont diversifié leurs activités et proposent aujourd’hui de nombreux produits et services, leur promesse initiale était de permettre les paiements internationaux sans frais, que ce soit pour payer avec sa carte bleue ou transférer de l’argent à l’étranger. Un positionnement qui leur a permis d’attirer de nombreux clients.

De nombreux clients séduits par la gratuité des paiements internationaux

Il y a 10 ans de cela, les néobanques comme N26, Wise ou Revolut ont réussi à se faire une place aux côtés des acteurs du secteur grâce à une promesse : celle de permettre à leurs clients d’utiliser leur carte bleue à l’étranger, pour régler leurs achats ou retirer de l’argent, sans frais supplémentaires.

Les paiements internationaux, qui incluaient également les virements bancaires sans frais vers l’étranger, furent l’argument phare des néobanques, le produit qui leur permit de se démarquer de la concurrence des banques traditionnelles.

Selon la néobanque Wise, ces dernières manquent de transparence concernant les frais liés aux paiements internationaux, des frais cachés qui s’élèveraient, d’après elle, à 187 milliards de dollars.  Wise affirme avoir permis à ses clients d’économiser 1 milliard de dollars de frais en 2021.

Néobanques : des valorisations toujours plus importantes

Aujourd’hui, le succès de ces néobanques a de quoi susciter la convoitise des banques traditionnelles. Alors que Deutsche Bank est actuellement valorisée 18 milliards d’euros, et Société Générale 20 milliards d’euros, la valorisation de Revolut a atteint il y a un an le montant de 33 milliards de dollars, suite à une levée de fonds de 800 millions de dollars.

La valorisation de la néobanque N26 a été portée à 9 milliards de dollars après une levée de fonds, en octobre 2021, de 777 millions de dollars, et Wise pèse aujourd’hui 5,3 milliards de livres à la Bourse de Londres.

Attirées par ce succès, les banques en ligne comme Boursorama, BforBank et Fortuneo se sont aussi intéressées de près, à partir de 2016, aux paiements internationaux. Si elles ne proposent pas la gratuité hors de la zone euro, les frais qu’elles appliquent aux paiements en devises étrangères sont parmi les plus bas du marché.

Quant aux banques traditionnelles, si certaines ont mis en place des systèmes d’abonnement pour bénéficier de la gratuité sur les paiements internationaux pendant un laps de temps limité, aucune n’a poussé la démarche aussi loin que les néobanques.