Grève générale du mardi 18 octobre : quelles sont les perturbations à prévoir ?

Transports, écoles, énergie : de nombreuses professions feront grève mardi 18 octobre, avec des revendications portant majoritairement sur les salaires. Initiée par les employés des raffineries, la contestation sociale gagne tout le pays, faisant craindre au gouvernement d’importants blocages. À quelles perturbations faut-il s’attendre ?

Grève interprofessionnelle : des revendications salariales

Après plusieurs semaines de grève dans les raffineries, le mouvement de contestation s’étend à différents secteurs. À l’appel des syndicats, dont la CGT, la FSU, Solidaires, FO et diverses organisations de jeunesse comme l’UNEF et la Vie lycéenne, de nombreux professionnels seront en grève mardi 18 octobre.

L’augmentation des salaires est au cœur des revendications, mais le mouvement entend aussi défendre l’existence du droit de grève, en réaction aux réquisitions de personnel auxquelles le gouvernement a procédé dans les raffineries.

4 ans après le mouvement des Gilets jaunes, le gouvernement redoute une contestation de grande ampleur, alimentée par les hausses de prix et la pénurie de carburant.

 

Les perturbations à prévoir, secteur par secteur

Dans le secteur de l’énergie

En dépit des réquisitions, les personnels des raffineries, mais aussi ceux des centrales nucléaires d’EDF, poursuivent la grève pour se joindre à la journée de mobilisation interprofessionnelle.

EDF a déjà dû renoncer au redémarrage de 5 réacteurs à cause du mouvement de grève qui touche les centrales de Gravelines, Cattenom, Bugey, Tricastin et Cruas. Dans les raffineries, la CGT réclame toujours une augmentation salariale de 10 %, après la signature par les syndicats majoritaires (CFE-CGC et CFDT) d’un accord en interne prévoyant une augmentation salariale de 7 % pour 2023.

Dans la fonction publique

Les personnels de la fonction publique d’Etat, territoriale et hospitalière vont également se joindre à la grève du 18 octobre, à l’appel de la CGT-Fonction publique. Des perturbations importantes sont à prévoir dans l’enseignement : dans les lycées professionnels, les enseignants s’opposent à la réforme de la filière, tandis que dans les écoles maternelles, les Atsem devraient également être mobilisés.

Plus généralement, les fonctionnaires réclament une revalorisation du point d’indice, que plusieurs syndicats souhaitent voir indexer sur l’inflation.

Dans les transports

À la SNCF comme à la RATP, de fortes perturbations sont à prévoir. La SNCF communiquera en fin d’après-midi ses prévisions de trafic, mais le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a d’ores et déjà annoncé au micro de France Inter qu’un train sur deux pourrait être affecté dans certaines régions, avec des perturbations moins importantes sur les TGV.

 

La CGT et Sud-Rail sont à l’initiative de l’appel à la grève à la SNCF. Ils réclament des augmentations salariales, et entendent défendre le droit de grève en réaction aux réquisitions du gouvernement.

En région parisienne, les perturbations devraient être moins importantes, notamment dans le métro. Selon les estimations de la RATP communiquées dimanche, la circulation des métros et des tramways devrait être « quasi normale », tandis qu’en moyenne, deux tiers des bus et trois quarts des trains sur les RER A et B devraient être en circulation.

Enfin, la fédération des transports de la CGT a également appelé, dans un communiqué, « les salariés du transport routier de marchandises », et plus précisément « ceux qui concourent à transporter des matières dangereuses » à rejoindre le mouvement de grève du mardi 18 octobre.