Assurance-dommages : les banques gagnent des parts de marché

Si les banques restent minoritaires sur le marché de l’assurance-dommages, elles continuent toutefois de gagner du terrain face aux assureurs traditionnels, comme le confirment leurs résultats annuels.

Les portefeuilles des bancassureurs en pleine croissance

Les banques françaises vendent de plus en plus de contrats d’assurance automobile et habitation à leurs clients. En 2019, la tendance était déjà à la croissance des portefeuilles clients ; en 2020, cette croissance s’est accélérée, devançant même parfois celle des assureurs traditionnels.

Le Crédit Agricole a vu la vente de contrats en assurance automobile et habitation augmenter de 3,6 % entre 2019 et 2020. Même tendance pour le Crédit Mutuel, qui enregistre en un an une hausse de 3 % sur les contrats d’assurance habitation, et de 2 % sur les contrats d’assurance automobile.

Ces deux bancassureurs avaient déjà connu une forte croissance en 2019, plus importante que celle des assureurs traditionnels comme AXA, Matmut, Covéa ou Macif. Même si les acteurs historiques sont encore largement majoritaires dans l’assurance automobile, avec plus de 70 % de parts de marché contre 16 % pour les bancassureurs, ces derniers ne cessent de gagner du terrain.

Certains assureurs traditionnels résistent bien

Si les résultats annuels des assureurs mutualistes comme Macif ou Covéa n’ont pas encore été publiés, certains grands groupes comme AXA ont regagné des parts de marché en 2020, après 5 années consécutives de chiffres en baisse.

Cette hausse de 40 000 contrats à destination des particuliers est due à l’assurance automobile, qui a également permis à l’assureur Maif d’attirer 65 000 nouveaux assurés en 2020. Ce dernier a probablement bénéficié de son opération de communication du printemps dernier, qui consistait à reverser à 2,8 millions de sociétaires l’enveloppe de 100 millions d’euros économisée grâce à la diminution des sinistres automobiles pendant le confinement.

Toutefois, les banques poursuivent l’offensive et entendent bien continuer à gagner des parts de marché, les contrats d’assurance-dommages leur offrant une plus grande rentabilité que le crédit, dont les taux sont très bas.

Si seulement 10 % des clients du groupe Société Générale ont souscrit une assurance habitation ou automobile, mais aussi une assurance pour leur téléphone ou leur santé, ils sont 42 % au Crédit Agricole. La Banque Postale entend bien, quant à elle, commercialiser une assurance non-vie à 30 % de ses clients d’ici 2025.