Tarifs bancaires : quelle évolution en 2022 ?

Frais de tenue de compte, frais de dossier ou de virement, cotisation carte bancaire… Ces sommes prélevées par les banques ont-elles augmenté en 2022 ? Selon le rapport de l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB), qui a étudié 14 types de frais moyens, certains sont stables alors que d’autres sont en hausse.

Augmentation des frais de tenue de compte et de virement

L’entité officielle reliée à la Banque de France via le Comité consultatif du secteur financier a rendu son verdict sur l’évolution des tarifs bancaires en 2022. Parmi les frais qui ont le plus augmenté, on trouve les virements réalisés en agence, facturés en moyenne 4,55 euros (+5,32 %).

La Fédération bancaire française relativise cette annonce, estimant que « ces opérations sont désormais très peu fréquentes, les clients privilégiant les solutions digitales ».

Pour éviter des frais importants, les épargnants peuvent effectuer des virements occasionnels externes par Internet qui sont gratuits dans quasiment tous les établissements.

Autre hausse constatée par l’OTB dans son rapport : les frais de tenue de compte. Ces frais de gestion prélevés par la banque pour gérer les flux d’argent sur le compte courant sont passés de 19,39 euros à 20,23 euros du 31 décembre 2021 au 5 janvier 2022.

La FBF précise que cette augmentation « correspond à un service du quotidien qui est souvent intégré dans le prix des offres groupées de services, proposées par les différents établissements bancaires ».

Enfin, une troisième hausse moins importante a été observée par l’Observatoire des tarifs bancaires. Les frais de carte bancaire à autorisation systématique ont augmenté de 2 % après une augmentation de 2,04 % sur l’année 2021. La plupart des banques facturent ce service entre 16 et 48 euros.

 

Des tarifs bancaires globalement stables en 2022

À part quelques hausses très nettes constatées sur le virement occasionnel en agence et les frais de tenue de compte, le rapport de l’OTB relève une stabilité globale des tarifs bancaires en 2022. Ceux-ci représentent en moyenne 0,45 % du budget d’un ménage, avec une évolution qui reste inférieure à l’inflation, indique la FBF.

Face à la hausse généralisée des prix (5,8 % sur un an au mois d’août selon la dernière estimation provisoire de l’INSEE), Bercy a obtenu des banques qu’elles limitent la hausse de leurs tarifs à 2 % en 2023 et qu’elles passent de 3 à 1 euro par mois l’offre destinée aux clients fragiles financièrement.

Reste à savoir si ce geste supplémentaire réclamé aux banques sera suffisant pour permettre de préserver le pouvoir d’achat des Français.