La banque Citigroup licenciera ses salariés non vaccinés

Plusieurs grandes entreprises américaines commencent à imposer la vaccination à leurs salariés. C’est notamment le cas de la banque Citigroup qui a fixé son échéance au 14 janvier prochain. Au total, près de 16 000 personnes non vaccinées seraient concernées par un licenciement.

La vaccination obligatoire, une mesure radicale

Citigroup a annoncé par mail à ses salariés qu’ils seront licenciés sans indemnité s’ils ne se vaccinent pas avant le 14 janvier. Cette mesure concernerait plus de 16 000 collaborateurs, soit 10 % de l’effectif total.

Ce n’est pas une surprise pour les salariés du groupe. En effet, fin octobre, la banque avait déjà averti qu’elle était contrainte par l’administration Biden de demander une preuve de vaccination à l’ensemble de ses employés. Il faut savoir que depuis la fin de l’année aux États-Unis, un décret impose aux salariés du privé d’être vaccinés pour se rendre au travail. Depuis le 4 janvier, cette règle est progressivement étendue à l’ensemble du pays. Il existe quelques exceptions, notamment pour les salariés qui ne restent dans les locaux que pour un temps limité.

Lors de la parution du décret, alors que les salariés reprenaient progressivement le travail en présentiel, le directeur des ressources humaines de Citigroup rappelait que des « salariés vaccinés étaient aussi la meilleure façon d’assurer la santé et la sécurité de tous nos collègues ».

Plus de 90 % des salariés de Citigroup vaccinés

Citigroup indique qu’à ce jour plus de 90 % de ses salariés sont vaccinés ou remplissent les conditions imposées pour conserver leur emploi. La banque a même décidé d’offrir 200 dollars à ceux qui hésiteraient encore à franchir le pas.

 

Citigroup n’est pas la seule entreprise à avoir imposé des mesures aussi radicales. Il y a quelques mois, la compagnie aérienne United Airlines a mis à la porte 200 salariés qui refusaient de se faire vacciner. De son côté, le géant Google a prévenu que ses salariés non vaccinés pourraient subir une réduction de leur salaire voire même un licenciement. Au sein de nombreux groupes, l’obligation vaccinale devient donc la norme.

Pour éviter de pénaliser leurs employés, d’autres préfèrent renforcer le télétravail. C’est par exemple le cas de Goldman Sachs et de JP Morgan qui demandent à leurs collaborateurs non vaccinés de continuer à travailler à distance.

De multiples recours en justice contre l’obligation vaccinale

Le texte visant à rendre la vaccination obligatoire dans toutes les entreprises de plus de 100 salariés a été bloqué par de multiples recours en justice. Il revient désormais à la Cour suprême de trancher. Mais suite aux premiers débats et même si jusqu’alors ils ont toujours validé les décrets anti-Covid, les juges pourraient enterrer définitivement cette loi, ce qui représenterait un échec pour Joe Biden dont l’objectif était de relancer la campagne de vaccination. En effet, actuellement seuls 62 % des Américains sont vaccinés contre le Covid-19, contre plus de 90 % de Français.