Covid et surplus d’épargne : les 5 placements préférés des Français

Depuis le début de la crise sanitaire, les ménages ont épargné plus qu’ils ne le font habituellement. Ce surplus d’épargne a, selon la Banque de France, approché le montant de 200 milliards d’euros fin décembre. Quels sont les 5 produits privilégiés par les Français pour placer cette épargne ?

Les livrets réglementés

Le Livret A reste le produit d’épargne préféré des Français, qui apprécient également la sécurité et la flexibilité du livret de développement durable et solidaire. Ces deux livrets ont été les principaux produits à recueillir le surplus d’épargne des ménages depuis le début de la crise sanitaire, avec une collecte de 35 milliards d’euros en 2020, soit plus du double de la collecte de 2019.

Depuis le début de l’année 2021, les Français ont placé plus de 20,64 milliards d’euros sur leurs Livrets A et leurs livrets de développement durable et solidaire.

Les dépôts à vue sur les comptes courants

La majorité du surplus d’épargne a tout simplement été placée sur les comptes courants des ménages français, avec une hausse de 24 % des dépôts à vue entre la fin de l’année 2019 et le mois de juillet 2021, soit un montant de 100 milliards d’euros.

En période de crise économique, les Français ont souhaité faire preuve de prudence face à un contexte incertain, en épargnant tout en ayant la possibilité de disposer de cet argent immédiatement en cas de coup dur.

En 2021, les dépôts à vue restent très importants malgré la reprise économique. Les deux premiers trimestres de l’année ont ainsi enregistré des flux positifs de 17,4 milliards et de 21,2 milliards, ce qui tendrait à confirmer que le surplus d’épargne des Français n’a pas encore été consommé.

Les assurances-vie

En 2020, la fermeture des agences bancaires, des assurances et autres distributeurs durant les périodes de confinement n’a guère été favorable à la vitalité de l’assurance-vie.

Mais en 2021, la tendance est à la hausse avec une collecte de plus de 20 milliards d’euros dès la fin du 2ème trimestre, soit davantage en 6 mois que sur l’ensemble de l’année 2020, durant laquelle la collecte avait été de 15 milliards d’euros.

La collecte des produits en unité de compte est supérieure à celle des produits en fonds euros garantis, plus coûteux pour les assureurs et donc moins mis en avant.

Les placements boursiers

Contrairement à ce que l’on pouvait prévoir en cette période incertaine, les Français ont été nombreux à s’intéresser aux placements boursiers depuis le début de la crise sanitaire. Dès le mois d’avril 2020, on comptait 150 000 nouveaux investisseurs particuliers depuis la fin du mois de février, comme l’a relevé l’Autorité des marchés financiers.

À la fin du 1er trimestre 2021, l’AMF a constaté une accélération de la tendance, avec en tout 772 000 investisseurs particuliers contre 580 000 à la fin du 1er trimestre 2020. Désormais, les particuliers semblent de nouveau s’éloigner de la Bourse : au 2ème trimestre 2021, l’AMF a enregistré 13,31 millions de transactions réalisées par 753 000 particuliers, soit une baisse de 25 %.

Les investissements immobiliers

Le gouvernement a tenté de convaincre les Français de dépenser leur épargne pour relancer la consommation et soutenir la reprise économique.

Si ces différents appels n’ont pas eu l’effet escompté, les ménages ont en revanche été nombreux à investir dans l’immobilier, qui n’a véritablement subi les conséquences de la crise sanitaire que durant le 1er confinement, entre les mois de mars et de mai 2020.

D’après les chiffres de la Banque de France, la production de crédits à l’habitat a atteint 24,5 milliards d’euros au mois d’octobre 2021. Le niveau du taux de croissance annuel de l’encours, qui est de 6,4 %, est considéré par l’institution comme élevé. Au mois de septembre, il était de 6,6 % pour une production d’un montant de 23 milliards d’euros.

Ce niveau très élevé est rendu possible par le contexte persistant de taux bas, avec un taux d’intérêt moyen de 1,13 % en octobre pour les nouveaux crédits, soit à peine plus que le niveau le plus bas (1,12 %) jamais enregistré par la Banque de France.