BNP Paribas suspend ses activités en Russie

Le groupe BNP Paribas a annoncé lundi soir qu’il suspendait ses services en Russie. Sa filiale russe BNP Paribas ZAO ne sera « plus en mesure » de traiter les transactions de ses clients, et les activités de leasing automobile et d’assurance du groupe sont également interrompues.

Suspension des activités d’investissement, de leasing et d’assurance

Lundi soir, le groupe BNP Paribas a annoncé, dans un bref communiqué, son intention de « respecter rigoureusement toutes les sanctions internationales » émises à l’encontre de la Russie.

« BNP Paribas a, dans un premier temps, décidé de suspendre tout nouveau financement et, dans un second temps, décidé de suspendre tout nouveau projet en Russie », a déclaré la banque.

Sa filiale russe, BNP Paribas ZAO, est rattachée à la banque de financement et d’investissement du groupe, qui suspend également ses activités dans l’assurance et le leasing automobile.

Début mars, BNP Paribas avait détaillé le montant de ses expositions à la Russie et à l’Ukraine. La banque estimait ses expositions nettes à 500 millions d’euros. Quant à ses expositions brutes, elles étaient, selon le groupe, « limitées », représentant pour la Russie seulement 0,07 % de ses engagements, soit environ 1,3 milliard d’euros, et 0,09 % pour l’Ukraine, soit 1,7 milliard d’euros.

Une exposition limitée pour BNP Paribas

La présence de la première banque de la zone euro en Russie a progressivement été réduite au cours des précédentes années. En 2012, BNP Paribas a cessé ses activités de banque de détail dans le pays, et en 2020, le groupe a mis un terme à ses activités de crédit à la consommation.

« BNP Paribas était déjà la moins active des banques étrangères opérant dans le pays », a déclaré la banque dans son communiqué.

En 2021, ses activités en Russie ont rapporté 56 millions de revenus au groupe, correspondant à un résultat avant impôts de 28 millions d’euros.

L’annonce de la suspension des activités de BNP Paribas en Russie n’est pas sans conséquence pour Société Générale, qui a pour l’instant décidé de rester en place dans le pays. Pourtant, son exposition est beaucoup plus importante, en raison de la taille de son réseau de détail Rosbank, qui compte 12 000 salariés.

Quant à Raiffeisen et Unicredit, 2 autres grands groupes de la zone euro très présents en Russie, ils n’ont à l’heure actuelle pas précisé les modalités de leur départ, qu’ils se sont contentés d’évoquer.