Nouvelle prolongation des aides à l’apprentissage

Le gouvernement a décidé de prolonger de 6 mois les aides à l’apprentissage avec à la clé de nouvelles opportunités de recrutement en alternance pour les jeunes. Les entreprises toucheront 5 000 euros pour un mineur, 8 000 euros pour un majeur dans le cadre de ce dispositif.

Plus de 500 000 contrats d’apprentissage ou d’alternance signés

« Les résultats sont là » en matière d’insertion professionnelle, a souligné Jean Castex lors d’un discours au salon Global Industrie à Lyon. En effet, un record historique a été enregistré avec plus de 500 000 contrats d’apprentissage ou d’alternance signés en 2020, soit une hausse de 42 % par rapport à 2019, selon les données de la DARES. La plupart des contrats ont été signés dans le secteur privé, seuls 15 300 contrats ayant été conclus dans le public en 2020.

Cette année a démarré fort, avec 65 000 contrats signés tous secteurs confondus sur les 6 premiers mois de l’année, contre 20 000 en 2020 et 16 000 en 2019. Sur la première moitié de l’année, ces contrats ont donc plus que triplé. Cela s’explique notamment par la perspective d’une baisse des aides qui a incité les entreprises à accélérer le rythme.

Un dispositif jugé efficace pour l’insertion professionnelle

« 2,6 millions de jeunes ont à ce jour directement bénéficié d’aides de France Relance pour l’emploi, l’insertion ou la formation », indique le Premier ministre.

Joël Fourny, président du réseau national des chambres des métiers et de l’artisanat, CMA France, estime que la prolongation des aides annoncée par le gouvernement le 6 septembre dernier est « une très bonne nouvelle pour l’apprentissage et l’artisanat dans son ensemble ». Il constate également « une progression de +8 % à fin août par rapport à la même période l’année dernière » du nombre d’apprentis.

Il faut dire que le dispositif prévoit des aides incitatives, la prime proposée dans le cadre du plan Un jeune, une solution s’élevant à 5 000 euros pour un mineur et 8 000 euros pour un majeur pour la première année, sous réserve que l’entreprise remplisse plusieurs conditions. La prime couvre l’intégralité du salaire d’un apprenti de moins de 21 ans et 80 % du salaire d’un apprenti âgé de 21 à 25 ans.

L’apprentissage s’impose donc comme un véritable tremplin vers la vie active. Six mois après leur sortie d’un centre de formation des apprentis (CFA), près de sept apprentis sur dix trouvent un emploi. Lorsqu’ils sont en bac pro, 80 % des jeunes parviennent à s’insérer dans la vie professionnelle. En BTS, ce chiffre grimpe à 90 %. Encore sous-valorisé il y a quelques années, l’apprentissage est désormais considéré comme une voie d’excellence.

Réclamée par les entreprises, la prolongation des aides à l’apprentissage aura pourtant un coût. Cette année, ces primes coûteront plus de 2,5 milliards d’euros à l’État.