La Banque de France dévoile une étude rassurante sur la santé des entreprises

D’après une étude conduite par la Banque de France, portant sur les bilans de 205 392 entreprises françaises, 6 % d’entre elles pourraient se retrouver en difficulté lorsque les mesures de soutien de l’État prendront fin. La majorité des entreprises peut toutefois s’appuyer sur une trésorerie stable ou en hausse.

Un bilan plutôt rassurant

La Banque de France s’est livrée à une étude de la situation financière des entreprises pour mieux cerner l’impact de la crise. Elle a analysé les bilans de 205 392 entreprises françaises entre fin décembre 2019 et fin mars 2021, période durant laquelle la trésorerie des entreprises a progressé de 215 milliards d’euros, tandis que leur dette brute a augmenté de 224 milliards d’euros.

Pour obtenir des résultats plus pertinents et représentatifs de la situation, l’institution a isolé 7 % des entreprises étudiées.

  • Il s’agit d’une part des entreprises qui connaissaient déjà des difficultés financières avant le début de la pandémie,
  • et d’autre part des sociétés qui, à contrario, disposaient de résultats très solides les protégeant de l’impact de la crise ou permettant de l’atténuer considérablement.

Le bilan de l’étude est plutôt rassurant : si la dette brute des entreprises a augmenté de 224 milliards d’euros entre fin décembre 2019 et fin mars 2021, la hausse de la dette nette des sociétés non financières n’a été que de 9 milliards d’euros.

Par ailleurs, les trois quarts des entreprises étudiées par la Banque de France peuvent compter sur une trésorerie stable, voire en hausse, même lorsque leur chiffre d’affaires a diminué. Plus d’un quart d’entre elles doivent cet équilibre à l’obtention d’un prêt garanti par l’État.

Une situation plus préoccupante pour certaines entreprises

14 % des entreprises du panel sont néanmoins dans une situation plus complexe, avec à la fois une diminution de leur trésorerie et une augmentation de leur endettement. D’après la Banque de France, 191 000 entreprises, soit 6 % des sociétés dont le bilan a été analysé, risquent de se retrouver en difficulté lorsque les aides de l’État disparaîtront.

Ce taux grimpe à 10 % si l’on se concentre sur le secteur de l’hôtellerie-restauration, qui a été l’un des plus durement touchés par la crise en raison des mesures de restriction d’activité. Le taux d’entreprises en situation délicate est également élevé dans le secteur des arts et des spectacles.

Les comités départementaux de sortie de crise vont concentrer leurs efforts sur ces entreprises, pour leur permettre de bénéficier d’un accompagnement adapté.