La BCE se dote d’une unité dédiée au changement climatique

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé lundi 25 janvier la création d’un centre d’expertise entièrement dédié au changement climatique. L’objectif est d’étudier de plus près l’impact présent et à venir du réchauffement climatique sur la politique monétaire et l’économie.

Étudier l’impact du changement climatique sur le système financier

Ce centre devrait être opérationnel début 2021, comme l’annonce un récent communiqué de la BCE. Il comptera une dizaine d’experts, dont des experts en gestion de données et en sciences du climat, qui travailleront en coopération étroite avec les équipes de la Banque centrale européenne, sous la direction de sa présidente, Christine Lagarde.

Ce centre a pour objectif de « renforcer et fédérer les travaux de la BCE sur le climat », et de contribuer à définir l’agenda climatique de l’institution.

« Le changement climatique affecte tous nos domaines d’action », a expliqué Christine Lagarde, qui précise que « le centre sur le changement climatique fournit la structure dont nous avons besoin pour aborder la question avec l’urgence et la détermination qu’elle mérite ».

D’après la présidente de la BCE, pour qui la lutte contre le réchauffement climatique est une priorité, cette question environnementale a une incidence sur la mission première de l’institution, qui est de garantir la « stabilité des prix par plusieurs canaux ».

Définir l’agenda climatique de la BCE

La BCE, à travers la création de ce centre dédié au changement climatique, entend mettre en place « une approche plus structurée de la planification stratégique et de la coordination ». L’institution dispose déjà de plusieurs équipes travaillant sur le sujet : le centre d’expertise permettra de rassembler ces divers travaux et d’orienter les actions de la BCE dans ce domaine.

Cette nouvelle structure fera l’objet d’un bilan dans trois ans. La Banque centrale européenne souhaite, à terme, intégrer les questions climatiques dans ses activités courantes.

Il y a un an, la BCE a lancé, pour la première fois depuis 2003, une revue de sa stratégie de politique monétaire, avec une très probable prise en compte de la lutte contre le réchauffement climatique. Une prise de conscience qui, selon Christine Lagarde, devrait prendre de l’ampleur avec la pandémie de Covid-19.