Reconfinement : pourquoi les petites entreprises se précipitent-elles sur les codes-barres ?

Avec le reconfinement et la fermeture de nombreux petits commerces, la question de la visibilité des petites et très petites entreprises se pose plus que jamais. Afin de sauver une partie de leur chiffre d’affaires pendant le covid-19, les TPE et PME sont nombreuses à se précipiter pour rejoindre les marketplaces. Mais pour pouvoir y commercialiser leurs produits, elles ont besoin d’un sésame : les codes-barres. Tour d'horizon de cette ruée sur ces codes constitués de lignes verticales lisibles par un lecteur optique.

Comment une entreprise peut-elle obtenir des codes-barres ?

Pour obtenir des codes-barres, les entreprises doivent adhérer à l’organisation GS1 (Global Standards 1), en échange d’un abonnement annuel proportionnel à leur chiffre d’affaires. Pour les plus petites structures, l’adhésion n’est que de 90 euros par an, un coût abordable pour des débouchés pouvant être très intéressants.

Depuis le début du confinement, le directeur général de GS1 France, François Deprey, a vu le nombre d’adhérents doubler. La plupart sont des très petites entreprises (TPE), ou des petites et moyennes entreprises (PME), ciblées par une fermeture administrative, car considérées comme des commerces non essentiels.

Pour conserver un chiffre d’affaires en cette période de l’année où les achats de Noël comptent tant pour la trésorerie de leur compte pro, elles se tournent vers les marketplaces, qui leur assurent une visibilité et leur évitent de créer de A à Z un site internet et une boutique en ligne indépendante.

Problème : pour commercialiser leurs produits sur ces marketplaces, il est nécessaire qu’ils soient encodés au moyen de codes-barres, d’où l’explosion du nombre d’adhérents à GS1.

Les offres des marketplaces à destination des TPE et des PME

Certaines marketplaces, poussées par le gouvernement qui les a appelées à proposer des offres et des tarifs spéciaux aux petits commerçants, ont ouvert leurs portes aux TPE et aux PME avec des conditions préférentielles.

C’est notamment le cas de Cdiscount, qui offre jusqu’à fin avril 2021 l’accès gratuit à sa plateforme pour les TPE et les PME françaises impactées par le reconfinement. Habituellement facturé 40 euros par mois, le service est désormais gratuit pendant une période donnée. Par ailleurs, les commissions facturées habituellement lors du click & collect ont été supprimées, et les commissions facturées sur les commandes expédiées sont réduites de 50 %.

Enfin, Cdiscount propose une aide personnalisée aux petites structures touchées par le confinement, via un accompagnement dédié par des conseillers formés à leurs besoins. Si ce positionnement est bien entendu stratégique et permet à la marketplace d’étoffer son catalogue, il n’en reste pas moins utile pour les commerçants privés de visibilité.