Les startups françaises ont levé 455 millions d’euros au 1er semestre 2020

S’il est encore trop tôt pour déterminer précisément quel sera l’impact de la crise sanitaire sur le financement des startups françaises, les résultats d’une étude publiée au mois de juin dernier sont plutôt encourageants. Ils montrent que l’apparition du virus n’a pas stoppé les opérations de levées de capitaux. Au 1er semestre, ces acteurs ont levé 455 millions d’euros, soit une hausse de 12 % par rapport à 2019.

Des levées de fonds importantes malgré le coronavirus

Malgré la crise du coronavirus, les opérations de levées de fonds des startups françaises ont connu une « activité soutenue » au 1er semestre 2020, selon le dernier Baromètre publié par l’association France Fintech. Sur le seul mois de juin, 123,2 millions d’euros ont été collectés en 5 opérations, avec un ticket moyen supérieur à 30 millions d’euros. Le volume des levées de fonds est ainsi bien plus élevé que celui enregistré les mois précédents : 56,7 millions d’euros en avril, 22 millions d’euros en mai.

Au total, sur les 6 premiers mois de l’année, une trentaine d’opérations ont été réalisées pour un montant de 455 millions d’euros et un ticket moyen de 15,2 millions d’euros.

Un intérêt croissant des investisseurs étrangers pour les startups françaises

Parmi les plus importantes levées de fonds enregistrées au 1er semestre 2020, il y a celles annoncées par les startups Swile ex-Lunchr (70 millions d’euros), Alan (50 millions d’euros), Lydia (40 millions d’euros) et Cybel Angel (33 millions d’euros).

L’association France Fintech constate un intérêt croissant des investisseurs étrangers pour les jeunes pousses françaises. Effectivement, ceux-ci examinent de près ce marché et se manifestent lorsqu’une Fintech prometteuse apparaît. Les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) commencent à s’implanter en Europe et en France. Tencent a par exemple pris des parts chez Lydia et une vingtaine d’autres startups dans le monde, dont N26, Nubank et Paystack. Ils sont ainsi plus actifs que les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui font moins d’acquisitions. « L’arrivée d’investisseurs de dimension mondiale qui tend à confirmer l’attractivité de notre écosystème », précise France Fintech dans son étude.

Le paiement, en tête des métiers Fintech

Autre constat dressé par l’association : le paiement arrive toujours en tête des métiers Fintech et attire les investisseurs. Il reste particulièrement prisé puisqu’il capte 36 % des fonds levés ce semestre, soit 178 millions d’euros. Suivent ensuite les banques digitales (28 % des fonds levés, soit 137 millions d’euros) et les Assurtech (12 %, soit 61 millions d’euros).

Compte tenu de l’ensemble de ces éléments, France Fintech conclut que « le millésime 2020 pourrait être finalement moins impacté par la crise que l’on pouvait le craindre ».