Seul un quart des salariés des sièges des banques sont revenus travailler « en présentiel »

Il y a quelques jours, Emmanuel Macron a appelé les Français à revenir au travail. Une annonce qui ne s’applique pas aux banques, 80 % des agences étant restées ouvertes pendant le confinement. Les règles de distanciation physiques restent néanmoins applicables au sein de ces établissements.

Les banques privilégient le télétravail

Depuis le 11 mai marquant la fin du confinement en France, 90 à 95 % des agences bancaires sont ouvertes au public, selon la Fédération bancaire française (FBF). Un filtrage est opéré à l’entrée des établissements pour mieux identifier les besoins de chaque client.

Si rien n’a fondamentalement changé pour les agences, la situation évolue au niveau des sièges des banques et de leurs sites administratifs. Pendant la crise, ces acteurs ont privilégié le télétravail. Certains ont fait basculer jusqu’à 95 % de leurs salariés en travail à distance. Aujourd’hui, seul un quart d’entre eux sont revenus au bureau, avec des rotations chaque semaine. Le retour sur les sites se fera de façon progressive. Il dépend de la configuration des lieux et du protocole sanitaire national.

La Société Générale indique ne pouvoir accueillir que 30 % de ses salariés à la fois à La Défense. La banque se conforme aux règles d’hygiène en imposant le port du masque, en limitant l’accès aux ascenseurs et au restaurant sur place. Elle prévoit également d’instaurer des heures d’arrivée et de départ décalées afin d’anticiper d’éventuels embouteillages. À l’étranger, les grandes banques organisent aussi le retour de leurs salariés. À Milan, chez UniCredit, seuls 10 % des salariés sont revenus à leur poste. Aux États-Unis, Citigroup a fait revenir 5 % de ses effectifs le 1er juillet.

Des primes pour les salariés qui se sont déplacés pendant le confinement

En mars, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, avait encouragé les entreprises à verser une prime défiscalisée et sans cotisations sociales aux salariés qui étaient présents sur leur lieu de travail pendant le confinement. Ceux qui n’avaient pas de contrainte personnelle ont assuré une continuité de l’activité sur place et en alternance.

Banque Populaire Alsace-Lorraine-Champagne a été l’une des premières à faire un geste en versant une prime maximale de 1 500 euros à ses collaborateurs venus travailler entre le 17 mars et le 10 mai. Le versement d’une « prime spéciale Covid-19 » n’est cependant pas envisagé dans les caisses régionales de Crédit Agricole. Société Générale, BNP Paribas et La Banque Postale ont de leur côté décidé d’accorder une prime exceptionnelle à leurs salariés dont le montant varie de 100 à 800 euros. Ainsi, les traitements sont très différenciés selon les organismes bancaires.