Les robo-advisors tentent de rassurer les épargnants face au Covid-19

La crise sanitaire a eu un impact considérable sur les portefeuilles financiers des investisseurs. Les startups du conseil financier et de l’épargne en ligne, dont la plupart ont été créées il y a moins de 5 ans, n’ont jamais été confrontées à une telle situation.

De nombreux clients plongés dans l’inquiétude

Les conséquences financières de l’épidémie de coronavirus génèrent de l’inquiétude chez les clients des robo-advisors. La Fintech Yomoni, qui revendique 16 000 mandats de gestion indique recevoir énormément d’appels de la part d’utilisateurs inquiets qui souhaitent changer de profil d’investisseur pour en privilégier un plus prudent, moins exposé aux actions. Pour rappel, le spécialiste de l’assurance-vie a fait le choix de retenir 10 profils, plus ou moins investis sur des supports à risque, afin de répondre aux besoins de l’ensemble des épargnants. Il conseille néanmoins de « penser à long terme » et de « ne pas chercher à être plus malin que les marchés » en mettant en place une « organisation méthodique ».

Pour rassurer leurs clients, les robo-advisors ont décidé de communiquer de manière transparente et appelé à la prudence.

Ne pas prendre de décisions trop hâtives

La jeune pousse française Nalo a été la première à communiquer sur le sujet de la crise du Covid-19 : « le meilleur conseil est de prendre son mal en patience ». La startup conseille à ses clients de ne pas prendre de décisions trop hâtives même si la tentation de vouloir vendre maintenant pour réduire son exposition ou racheter plus bas ultérieurement est grande.

Garder la tête froide, c’est également ce que recommande Advize qui propose le contrat d’assurance-vie « Ma Sentinelle Vie » en gestion libre et où ses utilisateurs sont investis à plus de 70 % en unités de compte.

Les conseils des robo-advisors semblent avoir porté leurs fruits. Chez Yomoni, près de 98 % des mandats sous gestion sont restés sur leur profil de risque défini au commencement de l’investissement. Les mandats qui ont été modifiés sont les plus prudents. Les épargnants ayant opté pour ce profil ont fait le choix de réduire encore davantage le risque lié aux actions. Chez Advize, seuls quelques clients ont demandé à faire le point sur leur épargne alors que d’autres ont réduit leurs risques.

Les robo-advisors misent sur leur plateforme en ligne

Dans ce contexte de crise sanitaire, les Fintech misent sur leur plateforme en ligne pour assurer la continuité des relations avec leurs clients. Les outils digitaux leur permettent de rassurer, mais aussi de piloter à distance l’épargne des utilisateurs.

L’autre atout des robo-advisors réside dans leur capacité à rationaliser les décisions d’investissement. En effet, un algorithme traite les données et propose une allocation sur-mesure à chaque client. L’alliance des conseils humains et de la technologie permet aux Fintech de se démarquer des autres acteurs du secteur alors que la France est en pleine crise financière.