Les Français privilégient les conseillers bancaires aux robo-advisors

Malgré l’apparition d’outils numériques toujours plus performants, les Français privilégient le contact humain pour leurs opérations bancaires et les prestations payantes.

Robo-advisor : comment ça marche ?

Un robo-advisor est un conseiller en gestion patrimoniale 100 % digital. Construit à partir d’algorithmes, il peut arbitrer seul l’allocation des actifs ou proposer des arbitrages au client. Dans les deux cas, le robo-advisor s’adapte au profil de l’épargnant et à l’évolution du marché. En France, ces services de gestion d’épargne en ligne ne sont pas entièrement automatisés, les acteurs ayant choisi de faire cohabiter modèles algorithmiques et comité d’investissement humain.

Yomoni, Marie Quantier, Advize, Nalo, WeSave, FundShop… Les robo-advisors se sont multipliés ces dernières années sur le marché français. Cependant, leurs offres visent des usages et des publics différents. Ainsi, seuls Yomoni, WeSave et Nalo proposent une offre de gestion déléguée. FundShop et Advize émettent quant à eux des recommandations aux utilisateurs. Ces derniers peuvent alors garder la main sur leurs placements tout en consultant régulièrement les propositions d’arbitrage qui leur sont faites en fonction de l’évolution du marché et des objectifs fixés.

Pour fonctionner, ces gestionnaires de patrimoine en ligne ont besoin de définir le profil de leurs clients via un ou plusieurs questionnaires. Sur la base des données collectées, ils peuvent ensuite faire des propositions d’investissement personnalisées.

Le conseiller bancaire considéré comme la source d’information la plus fiable

Alors que l’arrivée des robo-advisors sur le marché annonçait la fin du métier de conseiller bancaire, une étude de Next Content réalisée pour le compte de CGI indique que les Français ont encore peu confiance en ses systèmes identifiés comme des « boîtes noires ». En effet, plus d’un tiers des sondés pensent qu’un programme informatique ne peut remplacer un conseiller bancaire pour tout ou partie des recommandations qu’il est amené à formuler.

Les résultats de l’étude montrent qu’il existe une appétence de plus en plus forte pour les services combinant technologies et humains. Cette tendance est néanmoins plus marquée chez les moins de 35 ans : 42 % pensent qu’un programme informatique peut se substituer à un conseiller bancaire, contre 20 % pour les 65 ans et plus.

Enfin, il ressort de cette étude que la moitié des Français connectés sont multi-bancarisés. Plus précisément, 93 % d’entre eux ont pour établissement principal une banque traditionnelle. Seuls 7 % ont opté pour une banque en ligne. Par ailleurs, moins d’un sondé sur trois se dit prêt à payer plus cher la prestation bancaire en contrepartie de services non financiers à configuration digitale offrant une réelle valeur ajoutée (assistance à domicile, services de billetterie, etc.).

Ainsi, alors que certains anticipent la fin du conseil humain et de l’agence bancaire, d’autres y voient une opportunité de redonner plus de sens au métier de conseiller bancaire.