Société Générale cesse ses activités de banque et d’assurance en Russie

Société Générale annonce mettre fin à ses activités de banque et d’assurance en Russie en cédant la totalité de sa participation dans Rosbank, ainsi que ses filiales d’assurance dans le pays. Un accord a été signé avec le fonds d’investissement Interros Capital, comme l’a déclaré le groupe, qui se retire à cause de la guerre en Ukraine, dans un communiqué de presse publié lundi 11 avril.

Un accord signé avec le fonds d’investissement Interros Capital

Plus d’un mois après le début de la guerre en Ukraine, la banque française Société Générale a annoncé lundi 11 avril son retrait de Russie.

« Société Générale cesse ses activités de banque et d’assurance en Russie, et annonce la signature d’un accord en vue de céder la totalité de sa participation dans Rosbank ainsi que ses filiales d’assurance en Russie à Interros Capital, le précédent actionnaire de Rosbank », a déclaré le groupe dans un communiqué.

Employant 12 000 salariés en Russie via sa filiale Rosbank, Société Générale avait une activité importante dans le pays. Son exposition s’élevait à 18,6 milliards d’euros, dont 15,4 milliards pour Rosbank. L’année dernière, les activités de sa filiale russe ont rapporté au groupe bancaire 2,7 % de son résultat net, et 2,8 % de son produit net bancaire.

 

Un impact négatif « très largement compensé »

Rosbank, poids-lourd du marché bancaire russe, déclare compter 5 millions de clients particuliers et plusieurs dizaines de milliers de clients professionnels, parmi lesquels 9 000 clients dans les grandes entreprises et 78 000 clients dans les TPE et les PME.

D’après le communiqué de Société Générale, la transaction envisagée « reste soumise à l’approbation des autorités compétentes en matière réglementaire et de droit de la concurrence ». L’opération devrait être finalisée dans les semaines à venir.

La cession de la totalité de sa participation dans Rosbank, ainsi que de ses filiales d’assurance en Russie, devrait avoir un impact négatif sur les comptes du groupe bancaire, à hauteur de 3,1 milliards d’euros.

Dans le détail, la Société Générale prévoit « la dépréciation de la valeur nette comptable des activités cédées », soit environ 2 milliards d’euros, et « un élément exceptionnel non-cash sans impact sur le ratio de capital du Groupe », à hauteur de 1,1 milliard d’euros.

Toutefois, cet impact négatif devrait être « très largement » compensé par « la déconsolidation de l’exposition locale sur la Russie » et « un versement en faveur de Société Générale incluant notamment le remboursement par l’acquéreur de la dette subordonnée accordée par Société Générale à sa filiale ».

L’action de Société Générale a bondi de près de 5 %, lundi 11 avril au matin, à la suite de l’annonce du retrait du groupe bancaire français de Russie.