Revenue-based financing : le prêt en fonction des revenus de l’entreprise

Adyen, dont la valorisation avoisine désormais les 50 milliards d’euros, a annoncé le lancement d’une offre de crédit alternative bien différente du prêt bancaire traditionnel. Pour l’accorder, la plateforme se base sur les revenus actuels ou futurs de l’entreprise et non sur son bilan comptable : le revenue-based financing.

Un financement avec un faible coût du risque

Fondée en 2006 par un groupe d’entrepreneurs dont fait partie Pieter van der Does, l’actuel PDG, Adyen s’est donné comme objectif de soutenir la croissance des entreprises en mettant à leur disposition une plateforme capable de répondre à leurs besoins de changements.

Présente dans plus de 27 pays, Adyen propose une plateforme unique pour accepter les paiements, protéger les revenus des entreprises et gérer leurs finances. Le géant des paiements a récemment fait un pas de plus vers le monde bancaire en lançant un service de financement d’entreprise basé sur les revenus des marchands.

Le patron d’Adyen estime que le marché du prêt à destination des petites entreprises est mal servi par les banques, car « il faut rassembler beaucoup d’informations sur l’entreprise pour l’analyse du risque et se soucier de la récupération des fonds », explique-t-il aux Echos.

De son côté, Adyen estime avoir les outils nécessaires pour juger la santé financière d’une entreprise et « proposer un financement avec un faible coût du risque ». Il faut dire que la plateforme gère des flux de transactions particulièrement importants qui lui permettent d’aller chercher les informations à la source.

Cette nouvelle offre de financement sera proposée à travers toutes les plateformes de marché qui collaborent avec Adyen, dont Shopify et eBay.

Concurrencer les banques

Adyen n’est pas le seul acteur à proposer ce type de prêt. La startup irlando-américaine Stripe, déjà présente dans 46 pays, a commencé à offrir des services bancaires aux États-Unis avec des solutions de prêt pour les petites entreprises et des services de cartes bancaires. L’entreprise a même lancé un service de boîtiers de paiement pour ses clients en boutique. Les Français Karmen, Morino ou encore Unlimitd affichent également des propositions similaires.

« La différence avec nos concurrents, c’est que nous ne procédons pas par acquisition, mais que nous développons tout par nous-même. Cela prend un peu plus de temps, mais une fois développée, la solution peut être mise à disposition de tous nos clients en un instant », précise Pieter van der Does au journal Les Echos.

Via ce nouveau service, Adyen souhaite ainsi répondre aux besoins des acteurs de la tech et les aider à réaliser leurs ambitions plus rapidement. Pour séduire les petites entreprises dont le business model est souvent mal compris des banques, le géant des paiements met en avant son infrastructure bancaire intégrée à sa plateforme unique qui lui permet de supprimer les limites des systèmes financiers traditionnels et d’offrir à ses futurs clients « une flexibilité sans égal ».