JP Morgan souhaite se développer dans le paiement en Europe

La banque américaine JP Morgan a annoncé le 25 janvier avoir fait l’acquisition de 49 % des parts de Viva Wallet, une société de paiement grecque. Alors que certaines banques du Vieux Continent se séparent de leurs actifs, JP Morgan entend bien occuper une position importante dans le domaine des paiements européens.

Secteur des paiements en Europe : les ambitions de JP Morgan

D’après un rapport du Boston Consulting Group publié en octobre dernier, les revenus globaux du secteur des paiements devraient presque doubler d’ici à 2030, passant de 1 500 milliards de dollars à 2 900 milliards de dollars.

L’Europe n’est pas en reste, et la banque américaine JP Morgan compte bien occuper une place de choix dans ce secteur en plein développement, comme en témoigne son récent investissement. Fin janvier, JP Morgan a acquis 49 % de la société grecque de paiement Viva Wallet.

L’acquisition de 49 % des parts de Viva Wallet, spécialisée dans les services de paiement dédiés aux petites et moyennes entreprises de 23 pays européens, va permettre à JP Morgan de commencer à « proposer des services de paiements et de transactions entièrement dédiés aux PME dans toute l’Europe », affirme la banque américaine dans un communiqué de presse.

Le domaine des paiements européens attire différents acteurs

Pour le responsable mondial des paiements chez JP Morgan, Takis Georgakopoulos, le domaine des paiements européens est considéré comme prioritaire, en raison de la « croissance supplémentaire » qu’il peut offrir à la banque américaine à l’avenir.

Selon lui, « le paysage des paiements en Europe est fragmenté, mais vaste en termes d’opportunités, avec plus de 17 millions de commerçants prêts à mettre en œuvre des solutions de paiement évolutives », a-t-il déclaré dans le communiqué « J.P. Morgan to acquire a stake in Viva Wallet » publié suite à l’acquisition des parts de Viva Wallet.

Certaines banques européennes ont, au contraire, fait le choix de céder leurs actifs de paiement, à l’image de BNP Paribas qui s’est séparée de sa filiale italienne Axepta.

Cette dernière a été rachetée à 80 % par le leader français des paiements Worldline, qui considère les marchés italien et grec comme très prometteurs, pour deux raisons.

  • Premièrement, les touristes y sont très nombreux, ce qui sous-entend que le panier moyen est plus élevé.
  • Deuxièmement, les espèces y sont encore très utilisées, ce qui laisse entrevoir la possibilité d’une croissance importante des paiements numériques.

Depuis quelques années, Worldline se concentre sur le rachat des activités de paiement des banques. En décembre dernier, le leader français du paiement a ainsi racheté 80 % des activités de paiement de la banque grecque Eurobank, déboursant à cet effet 256 millions d’euros. Eurobank détient un portefeuille de 123 000 marchands.

Au mois de mai 2021, Worldline avait racheté Cardlink, le numéro 1 grec de l’acceptation des paiements. Worldline va désormais devoir composer avec la présence de JP Morgan dans le secteur des paiements européens.