De nombreuses PME expérimentent la semaine de 4 jours

Depuis le début de la crise sanitaire, de nombreuses entreprises ont d’ores et déjà commencé à expérimenter la semaine de 4 jours. Il s’agit essentiellement de petites et moyennes entreprises, qui constatent les effets positifs des tests de cette nouvelle organisation de travail, et s’en servent comme d’un argument pour séduire de nouvelles recrues.

Une journée libérée dans la semaine pour un salaire inchangé

Les employés des entreprises qui ont décidé de tester la semaine de 4 jours ne subissent aucune perte de salaire. En effet, le nombre d’heures de travail hebdomadaires ne change pas, et reste compris en moyenne entre 35 et 39 heures.

Le plus souvent, les entreprises qui expérimentent cette nouvelle organisation de travail choisissent de faire venir leurs salariés du lundi au jeudi, prolongeant ainsi leur weekend d’une journée. D’autres formules peuvent être mises en place, en laissant par exemple le choix de la journée libérée aux salariés lorsque c’est possible.

La semaine de 4 jours intéresse de plus en plus d’entreprises, comme l’a constaté le Centre des jeunes dirigeants (CJD), un réseau d’entrepreneurs créé en 1938. Dans le cadre d’un sondage effectué auprès de ses 2600 membres, plus de la moitié se sont dits prêts à expérimenter cette nouvelle organisation de travail.

 

Semaine de 4 jours : bien-être et attractivité pour les uns, baisse de la productivité pour les autres

Qu’il s’agisse des PME ayant mis en place la semaine de 4 jours, ou de celles qui l’envisagent, les arguments avancés sont, d’une part, le bien-être des salariés, et d’autre part l’attractivité de l’entreprise. Dans un contexte marqué par des difficultés à recruter, la semaine de 4 jours est un argument très séduisant qui peut faire la différence avec une entreprise concurrente.

Certaines PME ont opté pour une mise en place progressive de cette nouvelle organisation de travail. C’est le cas de JC Logistique, une société vosgienne spécialisée dans la location de matériel pour les secteurs du bâtiment et de l’industrie. Dès 2019, la semaine de 4 jours a été mise en place pour les magasiniers, qui représentent 20 % des effectifs de l’entreprise.

À l’inverse, le groupe Ténor, qui accompagne les entreprises dans leur transformation digitale, a signé un accord collectif pour que la quasi-totalité de ses effectifs ne travaille plus que 4 jours par semaine à partir de janvier 2022.

Toutefois, la généralisation de la semaine de 4 jours est peu probable : les organisations patronales y sont opposées, et la majorité des salariés ne réclame pas une telle mesure. Parmi les arguments défavorables exprimés par les organisations patronales, on trouve notamment l’idée selon laquelle la semaine de 4 jours, qui nécessite un allongement de la durée de travail quotidienne, entraînerait une fatigue supplémentaire et donc une baisse de la productivité.