Apple se lance dans le paiement fractionné

Les géants de la tech entendent bien se faire une place de taille dans les services financiers. Apple illustre cette ambition en se lançant dans le paiement fractionné pour l’achat de ses produits au Canada. Le groupe prépare également une option de paiement en plusieurs fois via son application Apple Pay.

Les achats de produits Apple réglables en plusieurs fois au Canada

Un accord entre Apple et Affirm, une société de paiement californienne, va permettre aux consommateurs de produits Apple de régler leur iPhone, Mac ou iPad en plusieurs mensualités.

Les règlements pourront s’effectuer en 12 à 24 mois sans frais, que l’achat ait lieu en boutique ou en ligne. Ce paiement fractionné se fera par l’intermédiaire de la société canadienne PayBright, spécialisée dans les solutions de paiement en plusieurs fois, qui a été rachetée 260 millions de dollars par Affirm en 2020.

Mais Apple voit plus loin, et prépare avec la banque new-yorkaise Goldman Sachs une option de paiement fractionné qui sera intégrée à son application Apple Pay. Goldman Sachs, avec qui Apple a élaboré ses cartes de crédit, permettra cette fois la sécurisation des crédits réalisés via Apple Pay.

D’après les informations révélées par Bloomberg, qui n’ont à ce stade pas été confirmées par Apple, cette option de paiement en plusieurs fois serait baptisée en interne Apple Pay Later, et offrirait deux possibilités. La première, Apple Pay in 4, permettrait de régler en 4 fois, et la deuxième, Apple Pay Monthly Installments, proposerait d’étaler davantage les paiements.

L’appétit des GAFA pour les services financiers

Ce projet démontre l’ambition des géants de la tech dans le secteur financier, qui se sont jusqu’ici contentés d’établir des partenariats avec les banques traditionnelles, proposant des services de paiement comme Amazon Pay, Apple Pay, Google Pay ou encore Uber Money.

L’immense communauté d’utilisateurs que possèdent Google, Amazon, Facebook et Apple représente un vivier potentiel de données financières qui, entre les mains des GAFA, permettraient à ces géants de connaître encore plus précisément les habitudes de consommation des utilisateurs et de cibler davantage les publicités, sur lesquelles repose leur modèle économique.

Les autorités de supervision surveillent de très près les avancées des GAFA dans les services financiers, craignant que ces acteurs ne viennent, en bouleversant l’ordre établi, mettre en péril l’équilibre et la stabilité du système financier.