L’agence de notation S&P abaisse la note de crédit de BPCE

L’agence de notation Standard & Poor’s a analysé la situation financière de 13 établissements dans le cadre d’une revue européenne. Parmi eux, le groupe mutualiste BPCE a vu sa note de crédit abaissée de « A+ » à « A ».

BPCE sensible au contexte durable de taux bas

Sur les 13 établissements passés en revue par S&P, seuls 2 ont vu leur note de crédit dégradée : la filiale du groupe Renault RCI Banque, et le groupe mutualiste BPCE. Crédit Mutuel, Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole ont quant à eux conservé la même note, à savoir « A » pour Crédit Mutuel et Société Générale, et « A+ » pour BNP Paribas et Crédit Agricole.

Après avoir vu sa note relevée fin 2018, passant alors de « A » à « A+ » en raison de sa solidité financière, BPCE redescend cette fois à la note « A », l’agence de notation S&P estimant que le modèle économique du groupe est plus sensible au contexte durable de taux bas que celui de ses concurrents français. S&P juge la rentabilité de BPCE « stable mais faible, et d’une efficience moindre ».

Des perspectives qui s’améliorent pour le secteur bancaire

Alors que ses bénéfices ont été divisés par deux en 2020, le groupe BPCE a su rebondir dès le 1er trimestre 2021. Son produit net bancaire a augmenté de plus de 10 % par rapport au 1er trimestre 2020, et ses bénéfices ont doublé, atteignant le montant de 624 millions d’euros.

Toutefois, pour S&P, ces bons résultats restent en deçà de ceux, notamment, de BNP Paribas ou de Crédit Agricole, ce qui justifie une révision à la baisse de la note de crédit de BPCE.

Malgré cela, l’agence de notation a fait repasser la perspective du secteur bancaire français de « négative » à « stable », et s’attend à des résultats financiers en amélioration en 2021, grâce aux mesures de soutien « des autorités locales et européennes », ainsi qu’au rebond de l’activité.

Cependant, S&P alerte sur les risques déjà présents avant le début de la crise sanitaire, mentionnant les taux bas, la concurrence entre les réseaux et la digitalisation des services, et souligne qu’ils menacent toujours la rentabilité des banques.