Crédit Agricole réussit à racheter la banque italienne Creval

Après plusieurs offres considérées comme insuffisantes, Crédit Agricole a annoncé le 23 avril le succès de son offre publique d’achat, d’un montant de 855 millions d’euros, sur la banque italienne Credito Valtellinese (Creval). Crédit Agricole détient désormais 91,17 % du capital de Creval.

Crédit Agricole Italia, 6ème banque d’Italie

Grâce au rachat de Creval, Crédit Agricole devient, par le biais de sa filiale italienne Crédit Agricole Italia, la 6ème banque d’Italie. Elle va ainsi contrôler 5 % du marché italien.

Le groupe mutualiste, qui contrôlait déjà près de 10 % du capital de Credito Valtellinese via sa filiale Crédit Agricole Assurances, en détient désormais 91,17 %, après une offre publique d’achat (OPA) d’un montant de 855 millions d’euros.

L’Italie est le 2ème marché de Crédit Agricole après la France. Le groupe y possède, essentiellement dans le nord du pays, un grand nombre d’agences et multiplie les acquisitions de réseaux bancaires régionaux.

Une acquisition difficile et coûteuse

Après avoir annoncé en novembre 2020 un prix de 10,50 euros par action, Crédit Agricole s’était heurté à un premier refus de la part de ceux que la presse italienne a rebaptisé « le front du non ».

Ces investisseurs, parmi lesquels on peut citer Petrus Advisers, Alta Global, Hosking Partners et Melqart Asset Management, estimaient l’offre insuffisante. Au total, les opposants à cette première offre détenaient environ 20 % du capital de Creval, et justifiaient leur désir d’un montant plus élevé par le doublement du résultat net de la banque italienne en 2020.

Crédit Agricole Italia a ensuite relevé son offre à 12,20 euros par action, puis à 12,50 euros, soit une hausse de 19 % par rapport à la proposition initiale. Malgré les réticences du conseil d’administration de Creval, qui estimait le juste prix dans une fourchette allant de 12,95 euros à 22,70 euros, l’offre a finalement été acceptée.