Le crédit à la consommation connaît sa plus forte décrue depuis 2008

Le crédit à la consommation a chuté de 11,7 % en 2020, la plus forte baisse enregistrée depuis la crise financière de 2008. Le crédit renouvelable recule quant à lui de 15,3 %.

Une année difficile pour les acteurs du crédit à la consommation

Comme l’indiquent les derniers chiffres de l’Association française des sociétés financières (ASF), le crédit à la consommation a chuté durant 3 trimestres sur 4 en 2020. Pendant le confinement du printemps, il a reculé de 35,6 %, et a connu une légère croissance durant l’été, avec une hausse de 2,6 %.

Sur l’ensemble de l’année, il chute de 11,7 %. C’est le plus important recul depuis la crise financière de 2008, ayant entraîné en 2009 une décrue du crédit à la consommation de -13,3 %. Le taux de détention de crédit a chuté à 25 %, soit le niveau le plus bas depuis 1989, année de la création du baromètre de l’ASF.

Après avoir progressivement retrouvé son niveau précédant la crise financière de 2008, le marché du crédit à la consommation s’en éloigne de nouveau. Avec 40,9 milliards d’euros, la production est en baisse de -8,9 % par rapport à 2007.

Un recul encore plus important du crédit renouvelable

Sur l’ensemble de l’année 2020, le crédit renouvelable s’est effondré, enregistrant une baisse de 15,3 %, supérieure à celle de 2009 (-11,2 %). L’activité atteint son niveau le plus bas depuis 26 ans, avec un montant total de 7,8 milliards d’euros.

Le crédit renouvelable ne représente plus que 19,2 % de la production de crédit à la consommation, contre 37,1 % il y a 10 ans. Il était déjà en baisse avant le début de la crise sanitaire, enregistrant un recul de 4,5 % en début d’année. Il s’est effondré au printemps, avec une baisse de 35,2 %, et ne s’est pas redressé pendant l’été, contrairement au crédit à la consommation.

Au troisième trimestre 2020, le crédit renouvelable a enregistré une baisse de 9,7 %, et de 12,3 % au quatrième trimestre.

Les financements d’automobiles ont également diminué, avec -10,1 % pour les voitures particulières neuves, et -7,3 % pour les voitures particulières d’occasion. Les crédits affectés ont chuté de 22,3 % pour les voitures neuves.

En revanche, les Français ayant passé beaucoup de temps chez eux en raison du confinement et du couvre-feu, les financements dédiés à l’amélioration de l’habitat et aux biens d’équipement du foyer ont enregistré une hausse de 8,7 % au quatrième trimestre. Sur l’ensemble de l’année 2020, la baisse dans ce secteur se limite à -2,1 %.