L’État soutient l’export, mis à mal par la crise sanitaire

Levier de croissance fondamental pour la reprise économique, l’export est mis à mal par la crise sanitaire, la fermeture des frontières et l’annulation des salons professionnels. Pour inciter les PME et les ETI à poursuivre malgré tout leurs activités en dehors du territoire national, l’État a mis en place une série de mesures de soutien, dans le cadre du volet export du plan de relance.

Le renforcement de l’assurance-prospection

L’assurance-prospection permet d’apporter aux entreprises une aide en matière de trésorerie pour tout ce qui touche aux démarches de prospection, avec une prise en charge partielle des frais liés notamment aux déplacements ou aux salons professionnels. Toutefois, pour bénéficier de cette assurance-prospection, les entreprises doivent pouvoir présenter au moins un exercice comptable et être financièrement stables.

Pour soutenir l’export, l’État a instauré la possibilité, pour les entreprises, de bénéficier d’une avance de leurs frais à hauteur de 70 % des dépenses engagées, pendant toute l’année 2021. Par ailleurs, l’enveloppe globale de l’assurance-prospection est augmentée, notamment pour le volet transition écologique et pour les plus petites entreprises, dans le cadre du dispositif « assurance-prospection accompagnement ».

Les chèques relance export et volontariat international

L’État a également mis en place des chèques relance export, permettant aux entreprises de voir leurs frais d’achats de prestation de projection ou de participation à des salons pris en charge à 50 %, que ces événements se déroulent en présentiel ou à distance. Mis en œuvre le 1er octobre 2020, ce dispositif a pour objectif de financer 15 000 prestations.

Autre dispositif pour soutenir l’export : le chèque Volontariat International en Entreprise (VIE), d’un montant de 5000 euros, est destiné aux entreprises qui envoient un jeune diplômé, âgé de 18 à 28 ans, en mission à l’étranger. Cette aide est limitée à 2 volontaires par entreprise, et permet de financer 15 à 20 % des frais de la mission. L’objectif du gouvernement est de financer 3000 missions.

Export : de nouvelles données à prendre en compte

Le secteur a enregistré au premier semestre 2020 une perte de 50 milliards d’euros, avec un recul des exportations de 21,5 %. Si elles peuvent s’appuyer sur les différents dispositifs mis en place par l’État, les entreprises vendant à l’étranger doivent également prendre en compte de nouvelles données.

Ainsi, le numérique est devenu incontournable pour pouvoir continuer à prospecter, et certaines entreprises bien préparées ont ainsi pu trouver de nouveaux clients tout en réduisant leurs frais de déplacement. En revanche, les frais de transport, surtout aérien, ont beaucoup augmenté au début de la pandémie, et la logistique a été plus complexe à gérer.

Certains marchés sont devenus plus attractifs, car ils ont prouvé leur capacité de résistance pendant la crise sanitaire, comme l’Europe du Nord et la Scandinavie. Enfin, les entreprises qui ont le mieux résisté sont celles qui avaient déjà une partie de leur effectif à l’étranger, d’où l’intérêt des chèques VIE.