La Banque de France soutient un retour des dividendes pour les banques

À l’occasion d’une conférence de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) le 27 novembre 2020, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau s’est prononcé en faveur du retour des dividendes dans le secteur bancaire.

Maintenir l’attractivité des banques pour les investisseurs

Au début de la crise sanitaire, la Banque centrale européenne avait demandé aux plus grandes banques de la zone euro de ne plus distribuer de dividendes, afin qu’elles puissent préserver leur capital. Elles avaient par ailleurs été appelées à utiliser leurs réserves de liquidités pour octroyer des crédits.

Cette demande, initialement émise au mois de mars, avait été qualifiée de « temporaire et exceptionnelle » par la Banque centrale européenne, qui souhaitait par cette mesure « préserver la capacité des banques à absorber des pertes et de soutenir l’économie dans cet environnement particulièrement incertain ».

En introduction d’une conférence de l’ACPR le vendredi 27 novembre 2020, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, s’est dit favorable à un retour des dividendes, notamment pour « préserver l’attractivité des institutions financières pour les investisseurs, indispensable pour pouvoir lever du capital ».

Le gouverneur souligne la capacité de résistance des banques

Autre argument avancé par le gouverneur de la Banque de France en faveur d’un retour des dividendes : « la capacité de résistance des institutions financières à des chocs très importants qu’illustre leur situation à la fin de l’année 2020 », a-t-il déclaré.

Si la crise a impacté les banques, elle n’a toutefois pas remis en question, selon François Villeroy de Galhau, « les fondamentaux solides des banques françaises, qui ont poursuivi leurs progrès en solvabilité ». Il appelle donc à « une ouverture prudente vers une distribution » des dividendes, estimant « qu’il faut savoir être "sage avec sobriété" pour paraphraser Molière », a-t-il expliqué.

Reste que cet avis ne fait pas l’unanimité, y compris au sein de la Banque centrale européenne, qui doit se prononcer mi-décembre sur une éventuelle levée de cette mesure.