Depuis l’annonce d’un accord pour un plan de relance européen historique à la fin du mois de juillet, la monnaie unique a de nouveau les faveurs des investisseurs internationaux.
Le plan de relance européen et la remontée de la monnaie unique
Il aura fallu quatre jours et quatre nuits de négociations et de tractations, et toute la volonté du binôme Merkel-Macron : les 27 membres de l’Union européenne sont enfin parvenus à un accord sur un plan de relance de 750 milliards d’euros. « Une étape majeure et essentielle a été franchie. C’est un changement historique de notre Europe et de notre zone euro », avait déclaré Emmanuel Macron à l’issue des pourparlers.
Sur les 750 milliards d’euros, 390 milliards prendront la forme de subventions, une idée à laquelle l’Autriche, la Finlande, les Pays-Bas et la Suède étaient initialement opposés. Le reste de l’enveloppe sera attribué sous forme de prêts classiques, que chacun des États devra rembourser.
Dès l’annonce de ce plan de relance et avant même qu’un accord soit trouvé, l’euro avait commencé son ascension, attirant les investisseurs à qui une image unie de l’Europe était renvoyée.
Le programme d’urgence de la Banque centrale européenne, un atout pour les investisseurs
Toutefois, le plan de relance européen n’est pas la seule raison de l’envolée de l’euro, qui a atteint 1,16 dollar le 22 juillet, un niveau qu’elle n’avait pas connu depuis septembre 2018.
En effet, l’annonce fin mai par la Banque centrale européenne (BCE) d’un programme d’urgence lui permettant d’acheter 750 milliards d’euros d’actifs avait donné la première impulsion à la monnaie unique pour entamer sa remontée, alors même qu’elle avait chuté à 1,06 dollar.
« Des circonstances extraordinaires exigent une action extraordinaire. Il n’y a aucune limite à notre engagement en faveur de l’euro. Nous sommes déterminés à utiliser tout le potentiel de nos outils, dans le cadre de notre mandat », avait alors déclaré Christine Lagarde, la présidente de la BCE.
Selon certains spécialistes, la hausse de l’euro dans les mois à venir dépendra avant tout de la croissance économique respective de l’Europe et des États-Unis. Un afflux de capitaux est à prévoir en cas de performance supérieure de l’Europe, et l’euro pourrait se hisser jusqu’à 1,20 dollar.