L’Union européenne impose plus de transparence pour les transactions transfrontalières

La nouvelle disposition du règlement européen dit « CBPR2 » impose la transparence sur le coût des transactions transfrontalières. Elle concerne à la fois les paiements par carte, les retraits et les virements internationaux. Tous les détails.

Une transparence renforcée pour les paiements par carte et les virements

Les porteurs de carte bancaire doivent désormais connaître, avant de faire leur opération de paiement, le montant des frais de conversion qui leur seront facturés. Ce montant doit être communiqué lors de tout paiement ou retrait au distributeur dans un pays européen non membre de la zone euro.

Concernant les virements transfrontaliers impliquant une conversion monétaire, le client doit avoir connaissance : du montant total du virement débité sur son compte, du montant estimé de la somme transférée et de celle transmise au bénéficiaire, des frais de conversion monétaire estimés.

Depuis le 19 avril, les prestataires de services de paiement sont tenus de fournir gratuitement ces informations à leurs clients, de manière neutre et compréhensible en s’appuyant sur plusieurs supports : les conventions de compte, leur site Internet, leur application mobile.

Des règles applicables à tous les acteurs du paiement

Ces règles applicables à tous les acteurs du paiement pour les opérations effectuées au sein de l’UE poursuivent plusieurs objectifs :

  • Réduire les frais appliqués dans le secteur pour les transactions transfrontalières.
  • Mettre fin aux inégalités entre les utilisateurs de services de paiement agissant depuis un État membre appartenant à la zone euro et ceux établis dans les États membres n’appartenant pas à la zone euro.
  • Permettre aux payeurs de comparer plus facilement les frais de conversion pour faire jouer la concurrence et choisir la meilleure offre.

La Commission européenne présentera un rapport sur l’application de ces nouvelles règles au plus tard le 19 avril 2022.

Quelles sont les réactions des banques ?

Les banques, qui ont informé leurs clients de ces nouvelles dispositions via les conditions générales de vente, doivent revoir leur stratégie. En effet, celles-ci auront un impact sur les prix pratiqués par les établissements et la communication avec les clients. Certains acteurs ont déjà anticipé comme BPCE qui a signé un partenariat avec Transferwise. D’autres souhaitent créer leur propre solution. C’est notamment le cas de Santander qui s’est engagé à innover en proposant un service de transferts d’argent internationaux baptisé « PagoFX ». Ce nouveau service combine le meilleur de l’univers Fintech et bancaire dans une application fiable, simple d’utilisation et peu coûteuse.

Si Transferwise, qui s’impose comme un acteur incontournable en matière de transfert monétaire international, se réjouit de la mise en place du CBPR2, la Fintech regrette, comme d’autres spécialistes, son champ d’application restreint au sein de l’UE. Effectivement, les transactions vers d’autres territoires comme les DOM-TOM ou encore les États-Unis ne sont pas concernées.