Retour

Le mentorat : un outil d’intégration et de formation pour les nouveaux auxiliaires de vie

L’intégration et la formation des nouveaux auxiliaires de vie constituent un enjeu majeur pour les établissements d’aide à domicile. Pour répondre à ce besoin, de nombreuses organisations se tournent vers le mentorat, car il offre de multiples avantages, comme le renforcement des compétences, la création d’un lien social et la fidélisation des salariés.

Qu’est-ce que le mentorat ?

Le mentorat consiste dans la réunion d’un professionnel chevronné et d’un débutant dans le métier ou dans une nouvelle entreprise. Le mentor apporte au mentoré son soutien ainsi que des conseils et partage avec lui son expérience. Ce processus permet à chacun de se trouver valorisé. De plus, c’est un levier motivationnel hors pair.

Pour qu’un mentorat soit réussi, quelques conditions doivent être respectées :

  • le mentorat doit reposer sur le volontariat et le libre choix de chaque partie ;
  • le binôme mentor/mentoré doit se situer hors d’un rapport de hiérarchie ;
  • le mentor a des objectifs, mais il n’est pas soumis à une obligation de résultat ;
  • le mentorat n’est pas rémunéré.

Le mentorat : une solution adaptée aux défis rencontrés par les nouveaux auxiliaires de vie

Ce métier, essentiellement centré sur l’humain, exige de nombreuses compétences (empathie, patience, rigueur…), une capacité à gérer des situations parfois complexes et une grande adaptabilité.

C’est pourquoi les nouveaux intervenants peuvent se retrouver rapidement confrontés à plusieurs difficultés :

  • un manque de repères, car les premières journées dans un nouveau métier ou un nouvel environnement de travail peuvent être intimidantes ;
  • une importante charge émotionnelle pour les intervenants lors de leur premier contact avec des personnes âgées ou handicapées, souvent en situation de dépendance ;
  • un isolement professionnel puisque les auxiliaires de vie interviennent habituellement seuls au domicile des patients.

Le défaut d’accompagnement dans les premières interventions peut dès lors conduire à une démotivation et à un taux de rotation du personnel élevé.

Les objectifs d’un mentorat dédié aux auxiliaires de vie

La relation interpersonnelle qui va s’établir entre un nouvel intervenant et un auxiliaire de vie chevronné se construit avec plusieurs objectifs :

  • guider l’auxiliaire de vie dans la prise en main de ses missions afin de faciliter son intégration ;
  • lui transmettre les bonnes pratiques en partageant son expérience, son savoir, son savoir-faire et son savoir-être ;
  • l’aider à surmonter ses difficultés et ses doutes en lui apportant un soutien moral.

Les trois étapes de la mise en place d’un programme de mentorat

1. Sélectionner les mentors

Le choix d’un mentor doit être fait avec soin. Ainsi, outre ses compétences et son expérience, un mentor doit avoir la capacité d’accompagner les mentorés et de les motiver. Il faut donc qu’il soit disponible, à l’écoute de l’autre et ouvert d’esprit. De plus, l’établissement d’aide à domicile doit l’assister pour qu’il se sente à l’aise dans sa mission et qu’il dispose des outils nécessaires.

2. S’assurer d’une réelle compatibilité entre le mentor et le mentoré

Une bonne entente entre les deux parties est indispensable pour que l’opération soit une réussite. Il est donc préférable de vérifier qu’il y a des affinités entre elles.

3. Suivre et accompagner le mentorat

La direction de l’établissement de services d’aide à domicile doit organiser le planning des sessions de mentorat et vérifier la régularité de leur suivi. Elle doit faire des bilans pour évaluer les progrès du mentoré et ajuster l’accompagnement, si nécessaire.

Les trois résultats d’un mentorat de qualité

Avec une mise en œuvre adaptée et un suivi rigoureux, le mentorat s’impose comme un levier stratégique pour relever les défis du secteur de l’aide à domicile. Ainsi, dans la grande majorité des cas, l’établissement d’aide à domicile fait le constat ci-après.

1. Une amélioration sensible de la qualité de service

Les nouveaux auxiliaires de vie sont davantage préparés et plus confiants, ce qui se reflète dans leur travail au quotidien. Ainsi, un mentor peut aider un mentoré à mieux appréhender les attentes de ses patients et à gérer des situations complexes. De son côté, le mentor va retirer une grande satisfaction dans la transmission de son savoir et la progression de ceux qu’il accompagne, ce qui renforce son engagement dans son travail.

2. Une réduction significative du taux de renouvellement du personnel

Un mentorat efficace augmente la satisfaction et le bien-être des employés, ce qui limite les échecs et les départs prématurés.

3. Un renforcement de la cohésion d’équipe

Le mentorat favorise les liens entre les collaborateurs et instaure une dynamique d’entraide. Pour les mentors comme pour les mentorés, c’est une expérience qui est toujours très enrichissante.