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Le métier de chauffeur VTC : ses contours et la formation pour le devenir

L’acronyme VTC signifie « Véhicule de Tourisme avec Chauffeur » ou « Voiture de Transport avec Chauffeur ». On entend donc souvent les gens parler du métier de VTC, mais mieux vaut dire Chauffeur VTC. Si vous avez comme projet de le devenir, retrouvez ici les informations à connaître.

Qu’est-ce qu’un chauffeur VTC ?

La loi définit les chauffeurs VTC comme des « exploitants qui mettent à la disposition de leur clientèle une ou plusieurs voitures de transport avec chauffeur, dans des conditions fixées à l’avance entre les parties. » (Article L3122-1 du Code des transports).

Dans les faits, l’activité de chauffeur VTC se définit donc selon 2 conditions.

  • Le transport de personnes : le VTC ne peut être un véhicule de plus de 9 places. Dans le cas contraire, l’exploitant bascule dans la catégorie du transport lourd de voyageurs qui nécessite une capacité de transport spécifique.
  • Le fait de fixer à l’avance les conditions de prise en charge : le chauffeur VTC ne peut pas prendre un client de manière imprévue. Le trajet et le tarif doivent être impérativement fixés à l’avance.

VTC, taxis, LOTI : quelles sont les différences ?

L’arrivée en France des plateformes VTC a bouleversé le marché des transports, principalement dans les villes où les taxis avaient le monopole. La colère des taxis face à ce changement a poussé le gouvernement à établir une réglementation stricte autour des métiers du transport de personnes afin que chacun y trouve sa place et son compte.

VTC ou Taxi ?

La différence principale entre le chauffeur de taxi et le chauffeur VTC se situe dans la seconde partie de la définition du métier de VTC. Le fait de devoir définir à l’avance les termes du contrat de prise en charge contraste avec la possibilité qu’ont les taxis de marauder. En effet, un taxi est hélé par son client et le prend à l’improviste, tandis qu’un chauffeur VTC sait à l’avance où et à quelle heure il doit aller le chercher. Il connait également le point d’arrivée de sa clientèle.

Ainsi, pour remplir son planning, le chauffeur VTC n’a que 2 options :

  • développer un portefeuille de clients en construisant par exemple des partenariats avec des hôtels ou entreprises
  • s’inscrire sur une plateforme de réservation de VTC, telle qu’Uber

La licence de taxi offre également un privilège au chauffeur : celui de circuler sur les voies de bus. Là où le chauffeur VTC doit se contenter de respecter les mêmes règles que tous les automobilistes, le taxi peut gagner du temps.

VTC ou LOTI ?

Tout comme le chauffeur VTC, le capacitaire LOTI est un chauffeur privé qui doit être réservé. La différence entre ces deux métiers réside dans le type de transport réalisé. En effet, un VTC est conçu pour une prise en charge individuelle et ne doit pas excéder 9 places. À l’inverse, un capacitaire LOTI réalise des trajets collectifs , ce qui signifie qu’il doit transporter au moins 2 personnes. Néanmoins, le capacitaire LOTI est également un transporteur léger. Comme le VTC, il ne peut donc pas transporter plus de 9 personnes (chauffeur compris). L’atout du LOTI est de pouvoir faire payer le trajet à la place plutôt qu’à la course. D’autre part, le capacitaire LOTI a la possibilité d’emprunter les voies de bus s’il possède le macaron nécessaire.

Bien que ces deux professions soient très proches, la loi Grandguillaume a interdit l’accès à la profession de chauffeur VTC aux capacitaires LOTI. Ainsi, depuis janvier 2018, il n’est plus possible pour les capacitaires de transport d’être inscrits comme VTC dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants.

En résumé

  VTC LOTI Taxi
Type de capacité Carte professionnelle Capacité LOTI Licence Taxi
Maraude Interdite Interdite Monopole
Circulation sur la voie de bus Interdite Autorisée sous conditions Autorisée
Prise en charge Individuelle Collective Individuelle
Facturation À la course À la place À la course

 

Chauffeur

Comment devenir chauffeur VTC ?

Devenir chauffeur VTC implique l’obtention d’une carte professionnelle VTC délivrée par la préfecture. Comment procéder ? Au-delà des conditions initiales relativement légères (être majeur, détenir le permis depuis plus de 3 ans, avoir un casier judiciaire vide), des étapes précises sont à suivre.

Réussir l’examen de VTC

Exercer la profession de chauffeur VTC nécessite d’obtenir la carte professionnelle. Pour cela, vous devez tout d’abord réussir l’examen de VTC. Cet examen comporte 7 modules théoriques et un examen pratique. Il est possible de le passer en candidat libre, mais pour être bien préparé et augmenter vos chances de réussir, suivre une formation VTC dans un centre agréé est vivement conseillé.

Depuis la réforme de la loi Grandguillaume, l’examen n’a plus lieu à la préfecture, mais à la CMA (Chambre des Métiers et de l’Artisanat).

Obtenir la carte professionnelle

Après avoir validé l’examen, demandez votre carte professionnelle à la préfecture dont vous dépendez, ou à la préfecture de police si vous habitez à Paris. Outre l’examen validé, vous devez également remplir les conditions suivantes pour obtenir votre carte : • être titulaire du permis B depuis plus de 3 ans (ou de 2 ans en cas de conduite accompagnée) • avoir suivi l’enseignement PSC1 « prévention et secours civiques de niveau 1 » dans les deux dernières années • passer une visite médicale auprès d’un médecin agréé

Immatriculer son entreprise

Pour commencer votre activité, vous devez créer votre entreprise en choisissant un statut juridique. Vous pouvez opter pour l’entreprise individuelle (microentreprise, EI, EIRL) ou pour une société (EURL, SASU, SAS, SARL par exemple). La majorité des chauffeurs VTC exercent en autoentreprise ou en SASU.

Il n’est pas obligatoire d’être indépendant, vous pouvez également choisir d’être salarié. Attention, ce n’est pas parce que vous être salarié d’une entreprise de VTC que vous êtes dispensé de licence.

Création d'entreprise

Obtenir sa licence VTC

Dès lors que votre entreprise est immatriculée, vous pouvez réaliser votre inscription au répertoire des VTC par courrier ou en ligne sur le site du Ministère des Transports. Cette démarche coûte 170 € et doit être renouvelée tous les 5 ans.

À chaque renouvellement, vous devez également effectuer un stage de formation continue de 14 h dans un centre de formation agréé. Lorsque votre inscription sera validée, vous pourrez imprimer le macaron rouge qui permet d’identifier les chauffeurs VTC, puis l’apposer à l’avant et à l’arrière de votre véhicule avant de commencer votre nouvelle activité.

Comment gérer sa micro-entreprise VTC ?

Une fois votre statut créé, il n'est pas forcément facile de gérer les contraintes du métier. Calcul de rentabilité des courses, émission de factures, gestion du chiffre d'affaires... il est possible de s'y perdre.

Pas de panique, il existe cependant des applications efficaces pour vous aider dans votre gestion quotidienne. C'est le cas d'Up Drive. Cette plateforme imaginée par d'anciens formateurs en création et gestion d'entreprise a été spécifiquement pensée pour répondre aux besoins des chauffeurs VTC.

Elle offre 3 fonctionnalités principales :

  1. Un calculateur de coût : qui permet d'établir le budget d'une course en fonction des charges (carburant, entretien voiture...)
  2. Un éditeur de devis, bon de réservation et factures : qui répond parfaitement aux contrainte du secteur (notamment l'interdiction maraudage)
  3. Un tableau de bord : pour suivre le chiffre d'affaire et les bénéfices générés

En bref, l'application parfaite pour permettre aux chauffeurs VTC un gain de temps (moins de paperasses), d'argent (suivi clair des revenus) et la pérénnité de leur activité. Envie d'en savoir plus ? Rendez-vous sur le site de notre partenaire Up Drive.

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