PGE : le gouvernement annonce l’extension du délai de remboursement

Alors que le Président de la République a annoncé le reconfinement du pays, de nouvelles mesures de soutien aux entreprises et commerces fragilisés par la crise ont été dévoilées. Parmi elles, il y a l’octroi possible par les banques d’un différé de remboursement des prêts garantis par l’État d’un an aux professionnels en difficulté qui en feront la demande. Zoom sur l'extension de ce délai de remboursement des PGE.

Remboursement des PGE, un différé supplémentaire d’un an

En octobre, l’aggravation de la crise sanitaire avait poussé le gouvernement à revoir sa stratégie en matière de soutien aux entreprises. Plusieurs dispositions avaient été prises dont l’allongement de 6 mois du dispositif des PGE qui devait initialement s’arrêter à la fin de l’année 2020.

Distribués depuis mars par les banques, les prêts garantis par l’État permettent aux entreprises d’obtenir un financement pouvant représenter jusqu’à 25 % de leur chiffre d’affaires et dont 90 % du montant est garanti par l’État. Aujourd’hui, plus de 600 000 entreprises ont contracté ce type de prêt pour un montant de 123 milliards d’euros.

Face aux difficultés rencontrées par les professionnels, Bruno Le Maire a annoncé le report possible du remboursement des PGE. Alors que les premières échéances devaient débuter un an après la signature de l’offre de prêt, certaines entreprises pourront demander à leur banque un différé d’un an supplémentaire. La durée du prêt reste toutefois limitée à 6 ans maximum.

« Cela laissera deux années aux restaurateurs, aux hôteliers, à tous ceux qui ont pris un prêt pour commencer le remboursement de leur prêt », a déclaré Bruno Le Maire sur RMC/BFMTV.

Des différés de remboursement qui ne sont pas classifiés en défauts

Le ministre de l’Économie et des Finances indique avoir obtenu de la Banque de France que ces demandes de différé de remboursement ne soient pas considérées comme des défauts afin de ne pas stigmatiser les entreprises qui en bénéficieraient. Ce point est également important pour les banques qui, dans le cas contraire, auraient été contraintes de comptabiliser les prêts en pertes.

L’État rappelle enfin que les entreprises qui ne parviennent pas à décrocher un crédit peuvent se tourner vers son dispositif de prêts directs. Ces prêts, dont le montant est compris entre 10 000 et 50 000 euros, s’adressent aux sociétés de moins de 50 salariés en difficultés financières qui n’ont pas obtenu une solution de financement satisfaisante auprès des réseaux bancaires. Il s’agit de prêts amortissables, souscrits sur une durée maximale de 7 ans et accordés à un taux annuel de 3,5 %. Durant la première année, le souscripteur rembourse uniquement les intérêts. Une plateforme numérique accessible depuis le 14 octobre dernier permet aux entreprises de déposer facilement leur demande de prêt. Une réponse leur sera apportée sous 15 jours.