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Modèle de plan de trésorerie prévisionnel

Le plan de trésorerie prévisionnel est un document indispensable pour toute création d’entreprise, mais également pour assurer le bon fonctionnement d’une entreprise déjà existante. Il prend la forme d’un tableau listant toutes les recettes et les dépenses prévues, mois par mois. Le plan de trésorerie prévisionnel permet d’anticiper le budget nécessaire pour que l’entreprise puisse faire face aux diverses dépenses. Retrouvez ici un modèle de suivi et tout ce qu’il faut savoir.

Qu’est-ce qu’un plan de trésorerie prévisionnel ?

Anticiper sa trésorerie est une nécessité pour bien gérer son entreprise. Le plan de trésorerie prévisionnel permet de savoir, sur une période donnée, quelles sommes d’argent vont sortir et quelles sommes vont rentrer. Les sommes sortantes sont appelées décaissements, et les sommes entrantes encaissements.

Le plan de trésorerie prévisionnel n’est pas le seul tableau financier prévisionnel. Il doit être accompagné des tableaux suivants :

  • Le tableau de financement prévisionnel : il permet d’établir le plan de financement prévisionnel ;
  • Le compte de résultat prévisionnel : généralement établi sur une période de 3 ans, il inclut le chiffre d’affaires prévisionnel et les dépenses prévisionnelles, et permet de prévoir le résultat net de l’entreprise ;
  • Le bilan prévisionnel : il regroupe plusieurs éléments, comme les charges du personnel, les impôts et les taxes, le besoin en fonds de roulement, etc. Il permet à l’entrepreneur de voir si son projet est viable, et de prévoir à l’avance les solutions à mettre en place en fonction des résultats obtenus.

Pourquoi établir un plan de trésorerie prévisionnel ?

Le plan de trésorerie prévisionnel aide à suivre de près l’équilibre financier de la société ou de l’entreprise, et d’anticiper les mouvements financiers pour la maintenir en bonne santé. En donnant un aperçu rapide de la situation, le plan de trésorerie prévisionnel permet, si besoin, de rectifier le tir très rapidement et d’éviter de plus grandes difficultés.

Ce tableau financier est également utile lorsque l’entrepreneur décide de réaliser un investissement. Grâce au plan de trésorerie prévisionnel, il peut réaliser l’impact de cet investissement sur sa trésorerie et choisir le moment idéal pour investir.

Grâce à la vision étendue des décaissements, le chef d’entreprise peut aussi choisir de réduire certains coûts pour améliorer ses résultats. Il a la possibilité d’anticiper les périodes plus difficiles, et d’éviter des situations dont il lui serait difficile de se sortir, en cas de défaut de paiement par exemple.

Le plan de trésorerie prévisionnel doit idéalement être établi pour une période d’un an maximum. Au-delà, il risque de manquer de précision, et donc de s’avérer beaucoup moins fiable.

Comment établir un plan ?

Le plan de trésorerie prévisionnel se compose de deux parties principales : les encaissements et les décaissements.

Modèle de plan de trésorerie prévisionnel

Les encaissements

Chaque colonne du tableau correspond à un mois de l’année, et chaque ligne à un poste d’encaissement. Il faut essayer d’être le plus complet possible, et de lister tous les encaissements prévus.

On trouve tout d’abord les encaissements clients, correspondant aux factures réglées. Leur montant, ainsi que le montant de toutes les autres recettes, doit être indiqué toutes taxes comprises dans le plan de trésorerie prévisionnel.

Ces encaissements clients peuvent être triés de différentes manières, par exemple par taux de TVA, par type de client (particulier ou professionnel), par moyen de paiement ou encore par fréquence (encaissements récurrents versus encaissements ponctuels).

A ces factures clients s’ajoutent d’autres types d’encaissements qui viendront rejoindre le rang des entrées d’argent de l’entreprise. On peut notamment mentionner les différentes subventions, d’éventuels emprunts, les apports en compte courant d’associé ou en capital, les remboursements de crédits d’impôt, qu’il s’agisse par exemple de la TVA ou du crédit d’impôt apprentissage, ou encore les levées de fonds.

Les décaissements

Sous le tableau des encaissements, vient s’ajouter celui des décaissements. Là encore, les colonnes correspondent aux différents mois couverts par le plan de trésorerie prévisionnel, tandis que les lignes sont liées aux différents postes de décaissement.

Parmi les décaissements les plus fréquents pour une entreprise, on trouve tout d’abord les dépenses fournisseurs. Pour une meilleure visibilité, ces décaissements doivent être classés : il est possible de les classer par fournisseur, par délai de paiement ou encore par nature de produit.

Autre poste de dépense : les rémunérations, qui comprennent les salaires, mais aussi les indemnisations de stage par exemple.

A ces décaissements s’ajoutent les différentes charges sociales, les impôts et les taxes, les charges liées au fonctionnement de l’entreprise, comme le loyer, mais aussi les factures d’électricité, de gaz, d’eau, de téléphone, les frais de carburant si l’entreprise possède un ou des véhicules, les différentes assurances, ainsi que les rémunérations des prestataires (expert-comptable notamment) et le budget dévolu à la communication (campagnes de publicité, flyers, etc.).

Comment éviter les mauvaises surprises ?

Une fois que vous avez établi la liste de vos encaissements et de vos décaissements, certaines précautions doivent être prises pour éviter des erreurs d’appréciation qui pourraient mettre l’entreprise en difficulté.

Tout d’abord, il faut toujours anticiper des dépenses imprévues : du matériel hors service devant être remplacé, par exemple, entraîne un décaissement qui ne fera pas plonger votre trésorerie si vous avez prévu une marge suffisante pour faire face à ce type d’aléa.

Les délais de paiement des clients et les éventuels retards de paiement doivent également être pris en compte, de même que les délais de paiement des fournisseurs. Ces différents délais peuvent avoir une incidence considérable sur votre trésorerie mensuelle, et déjouer vos pronostics si vous n’y prenez pas suffisamment garde.

Toutes les dépenses, même les plus petites, doivent être prises en compte. Les sous-estimer parce qu’elles semblent négligeables risque, à la longue, de vous mettre en difficulté. Une fois additionnées, ces dépenses ne sont bien souvent plus si anecdotiques qu’elles semblaient l’être.

Le plan de trésorerie prévisionnel doit être régulièrement mis à jour, en fonction des nouveaux types d’encaissements ou de décaissements qui surviennent dans la vie de votre entreprise. Si ce tableau financier reste exactement tel que vous l’aviez prévu avant même le lancement de votre activité, c’est probablement que vous ne l’avez pas réellement actualisé. En effet, il est très rare que les choses se déroulent exactement comme on l’avait prévu.  

Enfin, il est plus prudent d’établir plusieurs plans de trésorerie prévisionnels, du plus optimiste au plus pessimiste, pour s’éviter toute mauvaise surprise susceptible de mettre l’entreprise en péril.